Nous avons décidé d’interroger une ancienne élève du LAD qui se trouve maintenant là-bas. Peux-tu te présenter ?
Je suis Keren Gracia, j’ai 16 ans et je vis au Canada, je suis en première année de Cégep.
Raconte-nous une journée type d’une lycéenne qui vit au Canada
Pour moi, je me réveille vers les 5h, mais c’est parce que j’habite un peu loin. Je me prépare pour aller à l’école qui commence vers 8h15, j’arrive vers 7h50. J’ai pas mal de cours pendant la journée, la majorité du temps j’ai 8h de cours. La plupart des jours je commence à 8h et je finis à 16h parfois 18h également. Pendant les pauses je peux sortir de l’établissement et même de la ville si je veux. D’habitude je vais manger dans un restaurant, après j’ai mes cours. Après je prends le métro puis le bus pour rentrer chez moi, ce qui prend environ 1h de route. Quand je rentre chez moi il est peut tard, entre 7h et 8h, dépendamment de mes horaires. Ensuite je vais faire mes devoirs, souvent jusqu’à 1h du matin, puis je vais me coucher.
Combien êtes-vous à peu près dans une classe ?
Dans une classe, il me semble qu’on est à peu près 30.
Quelles sont les plus grandes différences entre le lycée du Canada et celui d’Haïti ?
Donc je vais quand même dans une école française quand même, c’est le même système, on a le bac etc… La différence, c’est que comme on est au Canada, il faut avoir quelques options pour ceux qui veulent continuer avec le système canadien. On a des cours complémentaires qu’on peut prendre qui s’appellent les compléments québécois. Parfois c’est souvent maths, physique-chimie, bio, mécanique. Et ce sont des cours que l’on donne au Cégep donc on l’offre à l’école, et les élèves peuvent prendre ces cours là au cas où ils veulent prendre toutes les chances de leurs côté pour éviter la prépa.
Il y a aussi la COTER c’est utilisé par les universités pour comparer les performances de l’élève qui veut appliquer. Ça compare tes notes avec les notes de ta classe pour voir ton niveau par rapport aux autres. Et c’est ça qui permet aux universités de savoir s’ ils veulent te recruter ou pas. Cela se mesure à peu près 40. Les minimums demandés pour génie, médecine on demande 32 ou 31.
Qu’est-ce que tu adores là-bas ?
J’adore la diversité, il y a beaucoup de personnes qui viennent d’à travers le monde. Dans mon école je pense qu’il y a 74 nationalités différentes. Je rencontre des gens qui viennent d’une partie du monde que je ne connais pas forcément. J’ai rencontré des gens d’Algérie, de Côte d’Ivoire, de Madagascar…
J’aime bien aussi avoir un peu plus de liberté, j’ai le droit de quitter l’établissement comme je veux etc… J’aime bien aussi avoir plus d’autonomie. par exemple je sors et je suis autonome.
Qu’est-ce qui te manque là-bas ?
En soit tout me manque, je trouve que les gens en Haïti me comprennent mieux. Par exemple, si je fais des blagues ici personne ne rigole… [Aïe ne t’inquiète pas on rigole de loin pour toi]. Les gens ici ne sont pas très ouverts d’esprit. Le climat aussi me manque, mon école parce que je trouve que l’ambiance de mon ancienne classe était plus amusante. Ici ils sont très sérieux.
Elle a même accepté de vous donner un conseil :
N’ayez pas peur de vous aventurer. Quand je venais d’arriver j’avais peur j’étais intimidée et perdue. Ayez du soutien et n’ayez pas peur de demander de l’aide.
On espère que nous avons réussi à répondre à certaines de vos questions. C’est tout pour aujourd’hui merci et merci Keren. Bonne chance pour ton bac de français (même si tu n’en a pas besoin, tu peux le faire !).