Une étoile avant-gardiste et reconnue a titre posthume

Hedy Lamarr
9 novembre 1914 – 19 janvier 2000
« L’espoir et la curiosité pour l’avenir semblaient meilleurs que les garanties. L’inconnu a toujours été si attirant pour moi… et l’est toujours. »

Elle était l’une des plus belles femmes du monde, une star à hollywood et un génie dans l’ombre. Je vais vous conter l’histoire fascinante de Hedy Lamarr, inventrice visionnaire et actrice légendaire.
Hedy Lamarr (de son vrai nom Hedwig Eva Maria Kiesler), grandit dans une banlieue bourgeoise autrichienne à Vienne. Eva, dès toute petite, montrait un sacré esprit curieux. À 5 ans, elle démontait des boîtes à musique pour comprendre comment ça marchait, puis s’amusait à les remonter. Toi, à 5 ans, tu faisais quoi, hein, sérieusement ?
En plus de son intérêt pour la science, ses parents l’emmènent souvent au théâtre ou a l’opera, où elle développe très vite un intérêt pour l’art sous toutes ses formes.
Les gens racontent que lorsqu’elle rentrait dans une pièce ils étaient éblouis pas sa beauté (littéralement)
À 16 ans, Hedy Lamarr débute dans le cinéma autrichien. Elle entre au studio Sacha-Film, décroche son premier rôle dans Geld of the Strab en 1930, puis enchaîne les films. Jusqu’à se faire mondialement connaître à 19 ans avec Ecstasy (1933) (certes elle le regreterra amèrement plus-tard), un film controversé et censuré, voir même interdit par le pape Pie XI lui-même.
Hedy raconte qu’elle a été manipulée, qu’elle jouait juste ce qu’on lui demandait dans chaque scène, sans en comprendre toute la portée.
La même année, elle épouse Fritz Mandl, un riche marchand d’armes bien plus âgé (33 ans), qui la contrôle, l’enferme et l’empêche de poursuivre sa carrière. Elle a tout ce qu’elle a toujours voulu d’un point de vue matériel mais il lui manque la chose dont elle rêve le plus au monde : sa liberté….
Le seul réconfort que trouve Eva, sont les réunions d’affaires, où il parle de technologies d’armement. Eva n’est pas juste là pour faire joli, elle écoute, prend des notes. Durant 5 ans consecutifs elle écoute, et apprend.
En 1937, les tensions augmentent et elle ne veut plus être la marionette de son mari. Elle décide de prendre son destin en main et prépare donc son plan d’évasion.
Elle fuit donc pour Londres, où elle reste quelques mois. Lors d’une soirée, elle fait la rencontre d’un certain Louis B. Mayer, le big boss de la MGM ,tu sais , le lion…. Le lion de la Metro Goldwyn Mayer.

Louis B. Mayer tombe sous le charme d’Hedy et lui propose un contrat à Hollywood… pour la modique somme de 125 dollars par semaine. Sérieusement ? Une star au prix d’un stagiaire ! Hedy, notre star, connaît sa valeur, et refuse, mais n’abandonne pas pour autant, déterminée : elle embarque sur le luxueux paquebot Normandie, et devinez qui est à bord ? Mayer lui-même. Comme par magie, elle “tombe” sur lui et cette fois, les rôles s’inversent.
Elle se pare de ses plus beau bijoux, s’habille de sa plus belle robe, et l’opération faire tourner les têtes, commence. Vous savez… le mode tout le monde retient son souffle en voyant notre protagoniste descendre les escaliers au ralenti, une musique épique en arrière plan, tout les regards fixés sur elle, sans oublier cette lumiere qui aveugle les yeux.
Eva négocie son contrat comme une pro : elle passe de 125 à 500 dollars par semaine. Jackpot ! Arrivée aux États-Unis, elle change de nom car nous somme d’accord Kiesler ne fait pas hollywood du tout, alors medames et monsieurs assitons a la renaissance de Eva, elle devient alors Hedy Lamarr. À 23 ans, elle prend son destin en main. Elle devient rapidement une icône de l’âge d’or du cinéma, enchaînant les rôles dans des films comme Samson et Dalila ou Comrade X.

Mais derrière les paillettes, se cache une femme passionnée par autre chose : la science.
Elle va jusqu’à collaborer avec son ami Howard Hughes, un ingénieur aéronautique qui travaillait à l’époque sur différents modèles d’avion. Lui, son but, est de construire l’avion le plus rapide au monde.
En observant ses maquettes, elle remarque une absurdité : les ailes sont droites et rigides.

Non mais sérieusement, vous avez deja vu un condor avec des ailes en forme de rectangles voler dans la nature ? Bien sûr que non!
Elle propose de s’inspirer de la nature — oiseaux, poissons — pour concevoir des ailes plus profilées. Cette idée de biomimétisme l‘inspire et Hughes met une équipe d’ingénieurs sur le projet. Grâce à elle, les ailes deviennent plus aérodynamiques.
Ah parce que c’est elle qui est a l’orgine de ça aussi, eh bien dites donc!
Et là encore, ce n’est pas sa plus belle invention!
En pleine Seconde Guerre mondiale, les sous-marins allemands torpillent de nombreux navires alliés. Les torpilles radioguidées sont souvent détournées car leur fréquence de communication est facile à intercepter. Hedy veut aider. Elle imagine un système de saut de fréquence, basé sur un émetteur-récepteur, appelé aussi « étalement de spectre par évasion de fréquence » ou FHSS en anglais : un signal radio qui change constamment de fréquence pour éviter toute interception ennemie.
Mais Hedy n’est pas ingénieure. Elle a les idées, il lui faut quelqu’un pour les concrétiser.
C’est lors d’un dîner mondain qu’elle rencontre le compositeur George Antheil, connu pour avoir composé une œuvre jouée sur dix pianos automatiques synchronisés. Il comprend immédiatement son idée et lui propose une solution : utiliser le principe des rouleaux de piano perforés pour synchroniser l’émetteur et le récepteur. Le signal devient alors crypté, indéchiffrable, et utilise 88 fréquences différentes (comme les touches d’un piano).
En 1941, ils déposent ensemble un brevet pour ce système de communication crypté. L’armée américaine, d’abord sceptique, n’utilisera leur invention que bien plus tard. Mais cette technologie deviendra la base du Bluetooth, du GPS, du Wi-Fi et de nombreuses communications militaires modernes.
Donc la prochaine fois que ton Wi-Fi rame, au lieu d’insulter ta box, pense à remercier Hedy Lamarr. Sans elle, tu serais peut-être encore en train d’envoyer des pigeons voyageurs ou de crier à travers les murs.


Le brevet expiré depuis longtemps, Hedy Lamarr n’a jamais touché d’argent pour son invention. Ce n’est qu’à la fin des années 1990 qu’elle commence à être reconnue pour sa contribution scientifique. En 2014, elle est introduite au National Inventors Hall of Fame aux États-Unis
S’il vous plait aplaudissez la !!
Aujourd’hui, ses idées circulent dans chaque SMS, chaque appel, chaque GPS… Bref, Hedy est peut-être morte en 2000, mais elle vit dans ton téléphone. Alors la prochaine fois que tu perds le Wi-Fi, aie une pensée émue.